Pour François Rebsamen, le gouvernement est « sur la bonne voie » dans sa lutte contre le chômage. Alors que le nombre de chômeurs vient de franchir au mois de mars la barre des 3 500 000, le ministre du travail qui ne devait plus commenter les chiffres mensuels a perdu une occasion de se taire.
La seule parole qui aujourd’hui répondrait à cette saignée tient en un mot : Stop. Stop à une politique désastreuse, en échec permanent, pour laquelle François Hollande n’a reçu en 2012 aucun mandat. Stop au pacte dit de responsabilité et au CICE. Stop au milliards d’euros versés au patronat sans la moindre contrepartie. Stop à ce gigantesque détournement d’argent public alors que le pays souffre.
Le gouvernement s’acharne et s’entête quand, mois après mois, la chronique de la hausse du chômage n’est pas qu’une simple « progression moins forte » – élément de langage qui remplace « l’inversion de la courbe ». Alors que des milliers de vies et de familles supplémentaires basculent dans l’exclusion, dans la crainte en l’avenir, dans la précarité.