Marion Maréchal-Le Pen assure vouloir supprimer les subventions au planning familial si elle est élue à la tête de la région Paca.
La déclaration s’était noyée dans l’actualité des attentats. Le 13 novembre, à Marseille, Marion Maréchal-Le Pen, candidate Front national à la tête de la région Paca, était chaudement accueillie par les militants de la Manif pour tous. Sa cible ce jour-là : ces « associations politisées, dont les plannings familiaux » qui, selon elle, « véhiculent une banalisation de l’avortement ». Du coup, elle promet, si elle est élue, de supprimer leurs subventions, à hauteur de 200 000 euros par an.
Pour la députée d’extrême-droite, ce n’est pas un simple appel du pied à son électorat catho-facho. En 2012, déjà, elle proposait de « cesser de rembourser » l’avortement. « Elle ne sait pas, ou fait semblant de ne pas savoir, que toutes les grossesses ne peuvent pas aboutir et que, parfois, l’avortement est une nécessité. Dans ce cas, nous sommes là pour aider les femmes et pas pour ajouter de la culpabilité à la douleur, a réagi la vice-présidente du planning familial en Paca, Claude Ricciardi. Si cette subvention était supprimée, cela nous obligerait à revoir à la baisse certaines de nos actions. » Les cinq centres d’accueil du planning familial, subventionnés à 14 % par la région Paca, reçoivent 40 000 femmes par an. Parallèlement aux avortements, la structure est aussi, depuis 1956, un modèle en matière d’accompagnement et d’information sur la sexualité et les types de contraception.

En août dernier, le diocèse de Frégus-Toulon avait invité à son université d(‘été Marion Maréchal-Le Pen. l’idéologie de l’Action française n’est pas morte…