Prix Nobel de la paix, ancien président et 1er ministre israélien Shimon Peres est décédé à l’âge de 93 ans. Avec Shimon Peres disparaît une figure historique, dernier survivant de la génération des pères fondateurs de l’État d’Israël et l’un des principaux artisans des accords d’Oslo qui ont jeté les bases d’une autonomie palestinienne dans les années 1990.

Le 13 septembre 1993 sous le regard du président américain Bill Clinton; les responsables israélien et palestinien, Shimon Peres, Yitzhak Rabin et Yasser Arafat, signent les Accords d’Oslo à Washington qui devaient poser les jalons d’une résolution du conflit israélo-palestinien.
Shimon Peres était le seul encore vivant des trois hommes à avoir été distingués du Nobel de la paix en 1994 « pour leurs efforts en faveur de la paix au Moyen-Orient », après la disparition de l’Israélien Yitzhak Rabin, assassiné en 1995 par un juif extrémiste et le président de l’autorité palestinienne, fondateur de l’OLP, Yasser Arafat. Mais il était aussi l’un des architectes du programme nucléaire d’Israël, considéré comme la seule puissance atomique militaire du Proche-Orient, et de l’avance militaire de son pays, réputé comme étant à la tête de la plus formidable armée de la région. Dans son propre pays, après avoir été au cœur des grandes batailles de la courte histoire de l’Israël et des farouches controverses d’un monde politique israélien féroce, M. Peres était devenu une personnalité largement consensuelle, considérée comme un sage de la nation.

Depuis bientôt 70 ans, les Palestiniens subissent les violences de l’occupation israélienne qui instaure un véritable régime d’apartheid.