Voilà aujourd’hui 100 jours que Salah Hamouri, avocat franco-palestinien, est embastillé par Israël, en vertu d’un ordre de détention administrative totalement inacceptable puisque sans charges, ni procès, ni durée déterminée. Côté Élysées silence total, alors que Netanyahou sera reçu par le souverain Macron, pour la seconde fois en 5 mois, le dimanche 10 décembre prochain, alors que la situation n’a jamais été aussi catastrophique pour les Palestiniens. La France fait le choix du « service minimum » pour sortir notre concitoyen Salah Hamouri de son emprisonnement « administratif »
Cent jours depuis que le 23 août Salah Hamouri a été placé en détention préventive. Le jeune avocat franco-palestinien est détenu de manière totalement arbitraire dans les conditions qu’il décrit lui-même dans nos colonnes, non sans évoquer le sort de ses codétenus dont des adolescents. Il le fait avec la force, le courage et la dignité qu’on lui connaît depuis qu’injustement accusé, en 2005, d’intentions terroristes il est en butte à la répression des autorités israéliennes et a déjà connu six années de prison, de 2005 à 2011. Le 16 novembre dernier, la ministre en charge des affaires européennes, Nathalie Loiseau, a dénoncé à l’Assemblée le recours à la détention administrative qui fait que Salah Hamouri ignore toujours quelles charges pèsent contre lui. « Nous continuons, a-t-elle dit, à demander le plein respect des droits de notre compatriote et à espérer sa libération rapide. » Il faut voir là, à n’en pas douter, l’effet de la mobilisation en sa faveur.

Par l’intermédiaire de ses avocats, le journal l’Humanité a fait parvenir à Salah une série de questions. Le quotidien publie ses réponses dans son édition de ce jour.