« Qu’est-ce qui marche le mieux à la République en marche ? La commission des conflits. » C’est la nouvelle blague à la mode dans l’opposition interne du parti du souverain Macron. Mardi 9 janvier l’organisme chargé de régler les discordes du mouvement s’est en effet réuni pour traiter plusieurs cas qui témoignent d’une volonté d’étouffer la contestation de la base. La « révolution de velours », ainsi qualifiée par le Cevipof (*)… avec un gant de fer.
Rayan Nezzar, lui, ne sera pas plus inquiété : il a démissionné, lundi, du porte-parole de LREM qu’il occupait depuis… cinq jours !, après la révélation d’anciens tweets injurieux mettant en cause des membres de la majorité précédente (PS). La secrétaire d’État Marlène Schiappa non plus ne passera pas devant la commission. Moquée pour un prix de la laïcité reçu alors que, selon les Sarthois qui la connaissent bien (elle a été adjointe à la mairie du Mans), elle scolarise ses enfants dans le privé confessionnel, elle aurait rétorqué à l’ex-députée PS Sylvie Tolmont, qui a relayé sa réponse sur Facebook : « Tu n’as jamais été capable d’en avoir toi-même (des enfants – NDLR). » Pourtant, c’est une seule des dix signataires LREM de la lettre ouverte dénonçant ces propos qui devra répondre devant la commission. « On veut faire un exemple », lâche Clarisse Maignan, responsable d’un comité LREM.