Femme politique et icône, Simone Veil est morte le 30 juin 2017 à l’âge de 89 ans. Dimanche 1er juillet, elle et son époux, Antoine Veil, ont été reçus au Panthéon où reposent les grands de la nation.
Pour l’entrée au Panthéon de Simone et d’Antoine Veil ce dimanche, cérémonie suivie par plus de 2 millions de téléspectateurs, la République n’avait pas déroulé le tapis rouge. A la place, c’est un tapis bleu qui avait été posé de la rue Soufflot jusqu’à l’intérieur du temple républicain. Couleur symbolisant la Paix et l’entente entre les peuples : des thèmes chers à celle qui connut l’enfer d’Auschwitz avant de se battre pour la dépénalisation de l’avortement comme ministre de la santé du gouvernement de Jacques Chirac et de devenir présidente du Parlement européen en 1979.
Un an après la disparition de cette figure politique du XXe siècle, leurs cercueils, précédemment déposées au Mémorial de la Shoah, reposent désormais aux côtés de René Cassin, Jean Moulin, Jean Monnet et André Malraux. « Avec (elle), entrent ici ces générations de femmes qui ont fait la France sans que la nation leur offre la reconnaissance et la liberté qui leur étaient dues », a notamment déclaré Emmanuel Macon, soulignant la « force admirable » avec laquelle l’ancienne ministre a porté « le projet de loi sur l’interruption volontaire de grossesse, à la demande du président Valéry Giscard d’Estaing et avec le soutien du premier ministre Jacques Chirac », omettant volontairement au passage le rôle clé de la gauche dans son adoption.

Simone Veil, ministre de la santé, en mai 1974 prononce un discours du 26 novembre 1974 demandant une loi autorisant l’avortement, à l’Assemblée Nationale. Elle sera alors insultée par des députés de droite !