Bien sûr ce n’est pas du niveau de l’affaire Benalla, mais tout de même ! Pour faire la promotion de son livre, « Si souvent éloignée de vous », paru chez Stock, Marlène Schiappa, secrétariat d’État pour l’Égalité Femmes-Hommes, n’avait rien de trouver de mieux en effet que d’utiliser ses propres services en usant du fichier des contacts presse du Secrétariat d’État . Nous n’en aurions rien su si l’association Anticor n’avait pas mis « les pieds dans le plat ! » Et le Premier ministre vient de confirmer.

Marlène Schiappa peut-elle écrire un tel ouvrage en exercice? A cette question, L’Obs répond par: «Écrire, pourquoi pas, mais faut-il publier?»
« On a utilisé le fichier et les moyens de l’État. Cela pose un problème pénal, de « détournement de finalité de fichier » (délit passible de cinq ans d’emprisonnement et 300.000 euros d’amende), mais aussi un problème déontologique« , avait estimé Anticor, une association qui lutte contre la corruption et pour le rétablissement de l’éthique en politique. Dans l’ouvrage de Madame Schiappa, il est pourtant précisé que « ce livre n’est ni une communication gouvernementale ni un bilan d’action politique, mais un récit purement personnel, partiel et parfois romancé. Les propos tenus ici n’engagent que leur auteure. ». Fin mai,l’association Anticor avait alors saisi le Premier ministre et la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil). Dans sa réponse du 2 août, le Premier ministre affirme que « les moyens des ministères seront employés avec plus de rigueur après la promotion, en mai dernier, du livre par les services du secrétariat d’État pour l’Égalité Femmes-Hommes ».

Le livre de la secrétaire d’État chargée de l’Égalité femmes-hommes n’a pas été vraiment du goût de la presse. Certains y ont vu«un traité de flagornerie envers le président et sa femme», d’autres de la littérature de gare.
Édouard Philippe a reconnu une « erreur humaine » et annoncé un « réexamen des procédures » (comme pour l’affaire Benalla ?). « Tout envoi par le service de presse est désormais doublement validé par la hiérarchie du cabinet« , précise-t-il dans sa réponse du 2 août. Du côté du cabinet de Marlène Schiappa on avait préalablement évoqué un événement qui « s’inscrivait, malgré tout, dans la lutte pour l’Égalité entre les femmes et les hommes« , tout en reconnaissant « une maladresse » qui « ne se reproduira plus » et qui n’aurait eu « aucun impact sur les deniers publics« . Tiens donc !

L’ancienne ministre écolo figure parmi les nombreux auteurs de commentaires critiques concernant la dernière œuvre de Madame Schiappa
A reblogué ceci sur Peuples Observateurs Avant Garde Togolaise et Africaine.