Couacs à répétition, dramatisation, menaces, répression violente et injustifiable contre les lycéens, divisions au sein du gouvernement… l’exécutif continue de jeter de l’huile sur le feu. Le chef de l’État, qui illustre à lui seule rejet du pouvoir et de ses députés, incarne plus que jamais « le vieux monde » d’une politique néolibérale dictée à la France depuis près de trente ans par les institutions financières. Celle dont justement les Français ne veulent plus. Explication ici par le texte et comme chaque vendredi en dessins de presse et…quelques photos !
La panique gagne les rangs de la République en Marche (arrière), en pleine dislocation. Le couple exécutif enchaîne les couacs, plaçant le premier ministre sur un siège éjectable. Jeudi, Édouard Philippe est de nouveau monté au front, sans beaucoup de conviction, et pour ne rien annoncer. La peur est donc leur ultime allié. Preuve aussi de leur lâcheté et de leur incompétence. À la veille de l’acte IV de la mobilisation des gilets jaunes, Emmanuel Macron et l’ensemble de sa majorité se démènent sur le thème sécuritaire pour dissuader tout un chacun de venir manifester, samedi, dans la capitale. Fait rarissime, mercredi soir, l’Élysée a contacté France Info pour lui faire part des « remontées du terrain » qui seraient « extrêmement inquiétantes », avec le resserrement du mouvement sur « un noyau dur de plusieurs milliers de personnes » qui viendraient à Paris « pour casser et pour tuer ». Difficile de faire plus dramatique. Et dissuasif.

Le Chili sous la dictature de Pinochet ? Non la France sous Macron. Le pouvoir perd les pédales. A se demander s’il ne cherche pas la bavure qui peut conduire au drame. Souvenons-nous du jeune Malik Oussekine, tué en 1986 par la police de Pasqua !