Alors que Macron et ses troupes continuent de vendre les « bijoux de famille » dont l’aéroport d’Orly, alors que la meute de député.es LREM vient d’adopter (avec une abstention record dans ses rangs) la loi liberticide et anti-gilets jaunes dites « loi anti-casseurs », le 7 mars prochain, le groupe CRCE (communiste, républicain, citoyen et écologiste) soumettra au vote du Sénat deux propositions de loi. L’une pour interdire l’utilisation des lanceurs de balle de défense LDB, anciennement flashballs ; l’autre pour renationaliser les autoroutes.

Péages: le grand jackpot des sociétés d’autoroutes : 60 pour un Paris-Marseille, 37 euros pour un trajet Paris-Nantes, 77 euros si vous allez à Nice. Et au 1er février, avec l’aval du gouvernent, les tarifs des péages d’autoroutes augmentent de 1,8 % à 1,9 % en moyenne.
Le sujet de ce second texte a ressurgi dans le débat public dès les premières semaines de mobilisations des gilets jaunes. L’annonce d’une nouvelle hausse du prix des péages a cristallisé un mécontentement populaire tout à fait justifié. Il faut rappeler ici que c’est en 2006 que l’État a concédé à des groupes privés la gestion du réseau autoroutier pour la somme des 14,8 milliards d’euros, en sachant pertinemment que cela rapporterait de l’argent, beaucoup d’argent aux concessionnaires. D’ailleurs, s’il n’avait pas privatisé les autoroutes, l’État aurait encaissé plus de recettes que les 14, 8 milliards d’euros de leur vente. Aujourd’hui 18 sociétés gèrent le réseau, parmi lesquelles des nouvelles qui ne sont pas encore bénéficiaires et des « historiques » dont Vinci avec ses filiales mais aussi Eiffage, Sanef…

Le principal réseau, Vinci Autoroutes (ASF, Cofiroute, Escota et Arcour), affiche des bénéfices en hausse sur un an de 28,5% (1,75 milliard d’euros) et des dividendes en progression de 88,5% avec près de 4 milliards d’euros ! Mais autant de profit n’empêchent pas les automobilistes de payer toujours plus cher