
L’ancien PDG Didier Lombard, nie comme ses co-prévenus tout « harcèlement moral », dix ans après plusieurs suicides de salariés.
Au terme de deux mois et 300 heures de débats accusateurs pour les ex-dirigeants de l’opérateur France-Télécom- Orange, dont Didier Lombard, l’ex-PDG, Louis-Pierre Wenès, son ancien bras droit, et Olivier Barberot, ex-DRH, ce moment judiciaire qui a mis au jour un harcèlement moral, systémique s’achève aujourd’hui. Une affaire qui restera emblématique tant par la mise au jour d’une politique ayant provoqué un harcèlement moral systémique chez France-Télécom que par le niveau de souffrance des victimes dont certaines conduites au suicide.
C’est le procès d’un système qui s’achève sur la mise à nu d’un système. Depuis deux mois, la conduite de la privatisation de France Télécom est disséquée. Les audiences s’achèvent et l’histoire retiendra l’indignité d’une mécanique qui a amené l’équipe dirigeante d’un géant des télécoms, pilier du CAC 40, à planifier, puis mettre méthodiquement en œuvre un arsenal de destruction massive pour gagner la guerre du cash-flow contre le service public. « On va faire un crash programme pour accélérer… C’est la logique business qui domine », certifiait en 2006 Olivier Barberot, DRH, dans un des documents révélés à l’audience.

Entre 2008 et 2009, une trentaine de salariés de l’entreprise se sont donné la mort? certains évoquant «un management par la terreur».