Ce 11 février, anniversaire de la mort d’Ambroise Croizat (en 1951), un hommage sera rendu à l’Assemblée nationale au créateur de la Sécurité sociale et du système des retraites. L’œuvre de ce bâtisseur de la Sécu et du droit à la retraite est menacée. Son rôle en tant que ministre du Travail est même relativisé. Son apport reste pourtant indéniablement considérable devant l’histoire et porteur d’avenir. Et ce legs de Croizat, ministre communiste est aujourd’hui le cauchemar de Macron et de tous ses auxiliaires, ministres et député.e.s
Les arriérations de l’époque voudraient nous inciter à croire que la lutte sociale – pour ne pas dire la lutte des classes – serait devenue vieille lune. La belle affaire. Le mouvement de contestation en cours contre la réforme des retraites nous prouve tout le contraire et nous éclaire sur un point fondamental. Quand un mouvement ouvrier populaire redevient central, la caste nihiliste peut être repoussée dans les cordes. Le point de retraite a joué en point d’accroche, révélant une colère profonde et légitime : l’inaltérable exigence d’égalité, celle qui secoue l’âme de notre pays et élève les foules comme les consciences.

Porté par Ambroise Croizat et un mouvement populaire puissant, le projet de Sécurité sociale né du programme du Conseil national de la Résistance prend forme. Le 22 mai 1946, le ministre fait voter une loi posant le principe de sa généralisation à tous. La classe ouvrière s’en empare.