L’État et la Région Ile-de-France ont annoncé le 28 juin dernier la signature d’un protocole actant des moyens supplémentaires pour assurer un financement pérenne du système de transports franciliens. Mais c’est encore aux usagers de régler la plus grande part de l’addition. Inacceptable !

Il n’est pas acceptable qu’un sujet impactant de façon aussi sensible la vie quotidienne des Franciliens, dont celle des 38% de Bezonnais empruntant le T2 chaque matin (source INSEE), soit traité à coups de déclarations politiciennes et tapageuses dans la presse.
J’aurais pu me félicite que Pécresse et Valls aient reculé et que la proposition des élus régionaux de hausse du versement transport soit prise en compte. Pour autant, une hausse ridicule de 0,1% ne permet absolument pas de dégager une recette conséquente alors que cette contribution versée par les entreprises est la principale source de financement des transports franciliens. De la même manière, avec l’harmonisation des différentes zones franciliennes qui semble entérinée, Mme Pécresse aggraverait considérablement le déséquilibre Est/Ouest entre emplois et logements. Cette hausse et cette harmonisation sont donc insuffisantes car elles ne permettent pas d’éviter l’augmentation des tarifs pour les usagers. C’est donc encore aux usagers que Valérie Pécresse et Manuel Valls demanderont de régler la grande part de l’addition. Ne nous laissons pas abuser par les « seuls » 3€ d’augmentation annoncés, ce n’est que le début. Cette augmentation est l’arbre qui cache la forêt des véritables intentions de Pécresse. D’autres hausses s’ajoutant à celle-ci sont d’ores et déjà envisagées. la RATP vient d’ailleurs d’annoncer une nouvelle augmentation du ticket de métro. Ce n’est toujours pas aux usagers de payer plus ! Le Pass navigo toutes zones passe donc à 73 euros (+4,3%) , le ticket à l’unité à 1,90 euros (+5,5%) et par carnet à 14,50 euros (+2,8%).

Après la suppression de subventions en faveur de la construction des logements sociaux, après les avantages alloués aux lycées privés aux dépens de ceux du public, la présidente Les Républicains de la région s’attaque à un autre élément essentiel de la vie des Franciliens : le coût des transports en commun !