
Selon les chiffres de la Fondation pour la mémoire de la Shoah, 189 000 survivants des camps d’extermination nazis vivent aujourd’hui en Israël.
Israël est l’un des pays les plus inégalitaires au monde : selon le dernier rapport de l’OCDE, portant sur l’année 2016, 20 % de la population (soit 1,8 millions d’habitants) vit au-dessous du seuil de pauvreté alors que le coût de la vie est comparable aux pays occidentaux. Mais ce que nous ignorions c’est que parmi les personnes les plus nécessiteuses, figurent les rescapés de la Shoah. C’est ce que viennent de révéler le journal Libération et le magazine Le Point. Une situation pas très reluisante et honorable pour le gouvernement israélien.

Ils ont connu l’horreur des camps d’extermination nazis. Ils connaissent aujourd’hui la pauvreté dans leur pays.
73 ans après la libération des camps, ils seraient 189 000 survivants à vivre en Israël, selon les chiffres de la Fondation pour la mémoire de la Shoah. Un quart d’entre eux, soit 45 000 personnes, vit sous le seuil de pauvreté, fixé à 3 000 shekels par mois (720 euros), rapporte Libération. Une situation qui inquiète les associations de défense des victimes de la Shoah et choque un très grand nombre d’Israéliens. Les rescapés originaires du bloc soviétique, arrivés en Israël tardivement après l’effondrement de l’URSS, sont parmi les plus touchés. En quittant leur pays, ils ont pour la plupart fait une croix sur leur retraite et leurs économies. L’objectif des associations d’aide aux victimes de la Shoah est d’« informer » et de « guider les survivants dans leurs démarches » et de les épauler pour faire valoir leurs droits en Israël. C’est notamment le cas de l’Association pour l’assistance immédiate des survivants de l’Holocauste qui, depuis 2007, aide les survivants de l’Holocauste à recevoir les indemnités auxquelles ils ont droit. Certaines associations ont également mis en place des refuges pour accueillir ces personnes âgées, et des aides pour les soins médicaux ou psychologiques.

45 000 rescapé (es) de la Shoah vivent sous le seuil de pauvreté, fixé à 3 000 shekels par mois en Israël, soit l’équivalent de 720 euro) rapporte le journal Libération.