Le Président Jacques Chirac nous a quittés. Il aimait la vie et la bonne chair et laisse derrière lui 40 années de combats politiques et une relation particulière avec les Français.
C’est un homme d’État que j’ai âprement combattu, mais je l’ai aussi vivement apprécié lorsqu’il s’est farouchement opposé à l’intervention américaine en Irak, refusant d’y associer la France. Cela restera l’un des gestes marquants de sa présidence avec son discours du Vel d’Hiv au cours duquel il reconnut officiellement la responsabilité de l’Etat français dans l’arrestation de treize mille Juifs le 16 juillet 1942. Il exprima aussi l’amour qu’il portait aux autres cultures et aux autres civilisations en créant le musée du quai Branly. Enfin, je n’oublierai pas non plus son soutien à Yasser Arafat, président de l’Autorité palestinienne qu’il accueilli en France pour lui permettre d’être soigner.